Alors que les lois sur l'égalité femme-homme sont en constante
révision, le nombre de familles monoparentales constituées,
pour l'essentiel, de femmes élevant seules leurs enfants est
en augmentation. Pour elles, occuper la position de «chefs de
famille» est d'autant plus difficile que la précarité économique
- un tiers d'entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté -
se conjugue avec un isolement relationnel et une fragilisation
psychologique.
Cette évolution pose la question de la place des femmes dans la
démocratie ainsi que celle de la maternité et du féminin, et de leur
lien à la paternité, pour les psychismes individuels. Elle nécessite
de concevoir un soutien qui ne soit pas seulement économique,
mais qui intègre les dimensions sociale et psychologique.
Dans cet ouvrage, les auteurs articulent sociologie et psychanalyse
pour rendre compte de la complexité de ce problème social, mais
surtout, ils explorent les pistes possibles pour une meilleure prise
en charge de ces femmes chefs de famille par les intervenants
sociaux.