Monsieur Jean
Edouard. Un prénom à faire mentir l'histoire, son histoire. Qu'il ne connaît pas, d'ailleurs. Pourquoi sa mère, Myriam l'Oranaise, fille de Simon, fils de Jacob, a-t-elle formé avec Riade, truste montagnard berbère, cette improbable famille où régnait la terreur et dont il est le fruit ?
Savez-vous l'heure qu'il est, Monsieur ? Il est cinq heures, l'heure du thé ! » Quelques mots emprunts d'une politesse intemporelle, que lui adresse l'affable et mystérieux Monsieur Jean. Quelques mots qui vont le sauver, lui, l'apprenti monte-en-l'air, de la fuite en avant. À Edouard désormais de renouer avec le fil de ces deux destins étranglés par des trahisons indicibles, des serments bafoués et, par-delà, de deux familles meurtries par la folie des guerres. Pour mettre enfin, peut-être, des mots sur cette histoire sans nom.