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Être juif, est-ce seulement naître juif ? Le génocide hitlérien a donné une réponse historique à cette question. Des Juifs français, hongrois, polonais, roumains pouvaient croire, avant les camps d’extermination nazis, qu’ils se confondraient s’ils le voulaient avec les autres citoyens de leur pays. Les nazis, qui ont détruit l’espace culturel des communautés juives de l’Europe de l’Est et désigné tous les Juifs comme membres d’une race unique, ont, par l’action exterminatrice, créé un événement-matrice à partir duquel se reconstitue l’unité historique des survivants. Le sionisme revendique, par l’existence de la terre « retrouvée », un moyen de survie collectif dont la formulation idéologique est sans doute antérieure au nazisme, mais dont la réalisation politique concrète n’aurait pu aboutir sans le génocide. Israël est-il aujourd’hui l’État du peuple juif tout entier ? La Diaspora est-elle vouée à disparaître ? Le peuple « errant », qu’on pouvait croire à vocation minoritaire, se veut-il désormais majoritaire dans sa totalité ? N’y aurait-il plus de Juif que sioniste ? Richard Marienstras suggère autre chose : un fonds culturel, une histoire, des traditions, une volonté collective de se perpétuer — bref, un lien qui rattache entre eux des Juifs français, hongrois, polonais, américains… et dont une part passe sans doute par Israël. Mais combien ne se reconnaissent pas pleinement, tant s’en faut, dans la réponse qui veut que tout peuple devienne un État-nation ? Dire, écrire cela aujourd’hui, alors que se trouve mise en question l’existence de l’État d’Israël et celle du peuple palestinien n’est pas aisé. Pour l’avoir dit et écrit, Richard Marienstras a été critiqué aussi bien par les sionistes que par certains groupes d’extrême-gauche, et c’est aux uns et aux autres qu’il s’adresse : « Si l’on me demande aujourd’hui : "Faut-il aider les Tziganes (ou les Catalans, les Basques, les Bretons, les Indiens, les Slovènes, les Juifs, les Arméniens…) à survivre en perpétuant et en approfondissant leurs différences ?" je dirai qu’il le faut. Je ne chercherai pas à savoir — car il y a trop de haine et d’arrogance dans une telle curiosité — si ce groupe est un peuple, une nation, une tribu, une classe, une caste, une secte, un fossile ou un vestige. Ni si l’obstination qu’il met à s’éterniser convient au progressisme du moment. Les cultures ne sont pas des toupies. Il me suffit que le groupe existe, qu’il travaille à maintenir, à renouveler, à recréer son identité, et qu’il ne le fasse pas exclusivement en parasite. La volonté de vivre n’a pas à prouver son droit à la vie. C’est la volonté de détruire, c’est l’acquiescement à la mort qui doivent désormais fournir leurs preuves. »