Je regarde des photos qui m'accompagnent. Retour à des endroits connus, croit-on, mais n'en reste qu'un brasillement de couleurs dans la mémoire, et l'immense mouvement du ciel qui fait aller ses bleus et ses nuées comme une caresse exaspérée à tout ce paysage d'été sec et d'arbres pétrifiés. Des photos que les nuages n'y bougent plus. Leur couleur aussi pétrifiée. Quelque part un oeil méduse opère et c'est nulle part entre le temps qui n'existe plus, et le paysage arrêté. Son oeil de pierre aveugle, celui de l'appareil photo, ou l'oeil d'encre du poème arrêté.