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Chez Françoise Nuñez, la photographie n'est guère éloignée du tir à l'arc ou du karaté, elle est une pratique de l'insouciance justement à cause de la profonde continuité du regard et du monde. N'exprimant pas la coupure, il n'y a pas de délai de réaction. Le détachement accompagne la fulgurance de l'action, la photo est prise sur le vif et laisse le monde en suspens tout en en donnant une version incisive. Françoise Nuñez prend acte du mu-jô, cette notion japonaise qui souligne l'impermanence des choses et leur continuelle transition d'un état à un autre. Du monde il ne faut pas saisir ce qui dure, mais ce qui passe, car tout est métamorphose. L'inachèvement est la condition de l'humanité, et saisir au vol l'événement est une manière de se couler dans le temps non pour l'arrêter mais pour le suspendre et qu'il ne cesse, en étant sur le rectangle de papier, à continuer à être. Dans ces photos d'aïkido, le mouvement seul est privilégié, les individus sont saisis dans le transfert d'un geste à un autre, ils sont l'énergie, le passage, et jamais dans une posture psychologique ou technique. Ce sont des corps en action, mais justement ils ne sont plus corps, ils se métamorphosent en forme mouvante et indifférente à leur personnalité d'hommes, leur ancienne humanité s'est transformée en signe. Il ne s'agit pas pour Françoise Nuñez d'imposer son point de vue sur l'objet, de l'arraisonner, mais de participer de son mouvement. Et là une porte s'ouvre sur l'universel. Ces adeptes de l'aïkido paraissent esquisser un mouvement de flamenco : une accélération fulgurante suivie d'une rupture. Métissage du flamenco et du zen, mélange d'Andalousie et de Japon. Quelque chose du feu est là, dans l'inachevé des gestes qui ne retiennent que la fulgurance. Ils sont arrêtés, suspendus dans l'espace mais leur flamme demeure.