« Suis-je donc si seul ? Je me croyais le compagnon d'armes d'une légion redoutable qui lutte pour arracher la terre à l'homme vorace et la remettre à ceux qui savent l'embellir de leur amour ? » C'est sous la puissante égide de Panait Istrati, le poète vagabond, que sont placés ces exercices de vénération poétique et métaphysique écrits à la faveur de la nuit par un homme de la terre.
Au temps de la séparation des hommes d'avec le Monde, Henri de Pazzis s'attache à discerner les clefs de notre présence et les séquelles de l'offense faite à la nature par l'emprise du « calcul » et de l'utile. Paysages, pierres, murs, arbres ou arts des mains sont autant de langages qui peuvent nous réconcilier avec le Monde et nous aider à le savourer, à « demeurer dans le présent qui s'éternise » et à déceler les racines divines de la beauté.