Naissance de l'observatoire de la récidive et de la désistance
Un long processus inachevé
Par décret n° 2014-883 du 1er août 2014, le Gouvernement de Manuel Valls a créé l'Observatoire de la récidive et de la « désistance » (en français désistement). Il se sera donc écoulé 9 ans depuis la campagne initiée par Pierre V. Tournier en faveur d'un tel observatoire, lors des débats autour de la loi du 12 décembre 2005 introduisant le placement sous surveillance électronique mobile (GPS). Mais après la création, le 1er janvier 2010, de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) placé sous l'autorité du Premier ministre, il aurait dû devenir évident pour tous que l'analyse de la récidive était désormais de la compétence de l'ONDRP. Mais sous l'impulsion de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, le choix s'est porté sur la création d'un observatoire ad hoc de plus, dont les moyens de fonctionnement et de production dépendront étroitement du ministère de la Justice. Choix scientifiquement difficile à argumenter, choix politiquement timoré, s'il en est. Ne s'est-on pas ainsi privé des outils d'une évaluation indépendante de la loi du 15 août 2014 sur la contrainte pénale et la libération sous contrainte ? Cet ouvrage retrace l'histoire de cette occasion manquée.
Aménagement des peines - Casier judiciaire - Délinquance - Démographie pénale - Désistance - Désistement - Contrainte pénale - Criminalité - Criminologie - Évaluation - Libération conditionnelle - Observatoire - Prison - Privation de liberté - Récidive - Recondamnation - Réitération - Réponses pénales - Sanctions et mesures pénales - Statistiques pénales - Victimes.