Napoleon Magazine n°100. Une double apothéose. La mort de Napoléon à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821 à 17h49, ne marque pas la fin de l'épopée. Cet événement ouvre au contraire une ère nouvelle, non seulement européenne mais aussi mondiale. L'homme qui s'est éteint dans cette île de l'Atlantique Sud, à des milliers de kilomètres de la France et dans un climat si différent de celui de sa Corse natale, lègue à la postérité un héritage politique et institutionnel considérable. Les décennies qui suivent confirment l'intuition qui avait été la sienne : le Consulat et l'Empire ont entièrement transformé la société, tout autant que l'équilibre entre des forces autrefois immuables. Et même si l'exilé a pris conscience, une fois sur son rocher, que des erreurs et même des fautes avaient été commises, il a pris le temps de dicter ses conseils à Las Cases, Bertrand, Gourgaud et Montholon. Plusieurs de ses successeurs, à commencer par son neveu Napoléon III, s'en souviendront…