N'appartenir, ou quand la colère se fait salvatrice et pleine d'humour.
Né d'un père mauritanien, diplomate et musulman et d'une mère française, assistante sociale, professeure, athée et féministe, Karim Miské est une bizarrerie aux yeux de ses contemporains : une « tête d'Arabe avec des manières de Blanc ». Sans cesse ballotté entre toutes ses identités, il fera le choix de n'en accepter aucune. Mais son miroir et les regards ne lui feront jamais oublier qu'il est le bâtard, le paria.
Perdu entre plusieurs mondes - religieux, ethniques, culturels, politiques -, entre plusieurs pays - la France, la Mauritanie et même l'Albanie d'Enver Hoxha -, il découvre la littérature et décide qu'elle sera son refuge. Pour lui, le seul antidote possible se trouve dans la voix des autres, Arendt, Sartre, Orwell, Manchette, Patti Smith ou encore Johnny Rotten.
Cocasse, enlevé, généreux, provocateur et nécessaire, N'appartenir est un cri de liberté, à la fois récit d'un parcours atypique et radioscopie de la complexité de l'humain. C'est un miroir tendu à celui qui refuse les mensonges sur lesquels toutes les sociétés se sont construites.