«Le germe de ce roman fut un fait qui était également une métaphore : une jeune femme, avec un enfant, regardant un plateau de terre où des plantules non éclaircies sur de pâles tiges étiolées meurent dans leur lutte pour la vie. Elle tenait à la main l'image d'une fleur, le sachet de graines avec son image aux vives couleurs. Capucines géantes, grimpantes, mélangées.»
Angleterre, années 60. Frederica Potter, admise à Cambridge, épouse les idées féministes de son temps : elle entend bien faire quelque chose de sa vie et ne pas se laisser enfermer dans le mariage comme sa sœur Stephanie qui attend un deuxième enfant de Daniel. Très courtisée, Frederica côtoie les intellectuels et tisse toutes sortes de complicités amoureuses et artistiques qui lui feront découvrir le raffinement et le luxe. Elle élabore une véritable entomologie des caractères humains, à la fois cruelle et destructrice. Dans cette suite à La Vierge dans le Jardin, A.S. Byatt met en lumière les inextricables conflits entre ambition, vie de famille et accomplissement personnel tout en livrant un portrait subtil et corrosif de ces années de révolte et de libération des moeurs.