Roman de la dérive et de la reconstruction, Naufrage, naufrage, met en scène un homme, Antoine Sensevy, marqué par la perte, la solitude et l'abandon. Dans la maison d'édition où il travaille, il a laissé s'échapper la femme. C'était il y a vingt ans. Depuis, tant de choses sont allées à vau-l'eau.
Invoquant volontiers Homère, Fénelon, Aragon ou Joyce, Mathieu Bénézet interroge ici le devenir du roman et du politique, jouant sur la multiplicité des registres, le foisonnement des correspondances et la pureté poétique d'une langue qui lutte contre le renoncement.