Naufrages
Depuis plusieurs années, le vieux loup du Grand Sud annonçait qu'il travaillait à un livre sur les naufrages, qu'il avait conçu, semble-t-il, comme une sorte de testament. Il en a achevé la rédaction peu avant de fêter ses quatre-vingt-douze ans.
Comme toujours chez lui, ou presque, on a affaire à l'un de ces livres inclassables, hirsutes, où la fiction et l'autobiographie poursuivent une étrange partie de cache-cache.
Écrit dans le sillage du Passant du bout du monde (Libretto, 2012), qui avait surpris la critique par sa verdeur et par sa déraisonnable jeunesse, Naufrages peut se lire comme le chant d'adieu d'un homme qui s'est toujours ingénié à conformer sa vie - et son oeuvre - aux grands rêves de son enfance. Une leçon de fidélité, et une nouvelle invite à prendre le large...