Nico The end...
« J'ai le sentiment que ma musique sonne préhistorique », avance Nico : en effet, n'entend-on pas, en celle-ci, la pulsation matricielle des vagues, la lente danse de la lune, le chant auroral des oiseaux, le soupir des glaciers qui se fendent, le labeur souterrain de l'écorce de la terre, l'essor tranquille des arbres, le souffle inlassable du vent, le règne absolu de la nuit ?
Le quatrième album de Nico, ex-superstar chez Warhol et brièvement associée au Velvet Underground, précède une longue pause. C'est la fin d'un cycle pour la chanteuse d'origine allemande, un hommage réitéré à son ami Jim Morrison des Doors.
C'est à John Cale, multi-instrumentiste et virtuose, doté d'une solide formation classique, que revient la responsabilité de fixer sur la bande le cours ondoyant des chansons de Nico et c'est avec celles-ci que le Gallois éprouve véritablement le travail d'arrangeur et de producteur.