À Caen, il y a l'abbaye aux Hommes, le Mémorial, le fémur de Guillaume. Et Nicolas Seube qui est un monument.
Nul ici n'a porté plus que lui le maillot du Stade Malherbe. Nul n'est resté ici si longtemps - seize années de rang - que ce joueur accrocheur, modeste, vaillant, imperméable au renoncement. Nul n'était moins programmé que ce Toulousain pour s'installer en Normandie et y incarner ce que le peuple du foot aime par-dessus tout : la générosité, la capacité à se hisser au niveau des meilleurs, à descendre et à remonter, occuper tous les postes, parler au nom des autres, négocier au besoin. Et s'inventer une deuxième vie au club qui lui a fait et donné confiance.
Voici venue l'heure de quitter le terrain et de s'installer au coeur de la machine malherbiste. Voici venue l'heure de raconter celui qui a fait chanter le stade...