Dans l'élaboration du modèle de civilisation qu'il
appelle de ses voeux, Nietzsche s'inspire de la «Renaissance»
italienne et française. La question est alors de
savoir ce qu'il entend au juste par «Renaissance».
S'agit-il d'une période historique délimitée, ou d'un
concept qu'il reconstruit à sa manière ? Aborde-t-il la
Renaissance en historien, avec un souci de fidélité, ou
comme un philosophe qui crée un concept opératoire
au sein de sa doctrine ? Enfin, que vaut l'interprétation
nietzschéenne de la Renaissance : est-elle défendable
d'un point de vue historique ?
En suivant l'évolution de la pensée de Nietzsche sur
le thème de la «Renaissance», l'ouvrage examine
comment cette notion s'articule aux autres notions
centrales de sa philosophie, notamment celles de
«volonté de puissance» et de «surhomme». Il entend
s'inscrire dans un projet plus large, centré sur Nietzsche
lu comme un philosophe original de l'histoire.