On sait, en effet, que le triomphe du christianisme dans les Gaules date de Olovis (an 496, après la bataille de Tolbiac), et qu'après lui le nombre des chrétiens s'accrut d'une manière considérable ; mais les idées et les superstitions païennes ne furent réellement déracinées que par les édits de Charlemagne, en l'an 800.
Pendant cette longue période, on n'a que des renseignements très-vagues sur l'histoire de l'art, et il n'est pas étonnant que, dans un pays si tourmenté par les luttes, les guerres intestines et les invasions qui remplissent l'histoire des premiers siècles de la monarchie française, les sculpteurs n'aient pas pu produire des ouvrages qui soient arrivés jusqu'à nous.
Dans cette transformation générale, certaines idées, cependant, se sont maintenues, car elles sont de toutes les époques : Le culte des morts, notamment, ayant toujours été pratiqué dans toutes les religions, ne pouvait pas disparaître de nos moeurs ; mais il devait prendre un nouveau caractère.