Nos baisers sont des adieux
« Il n'y avait aucun intrus, aucun jeu de rôle, aucune image qui s'interposait. Il n'y avait aucune force ou soumission, aucune mise en scène ou décor, aucun secret. Nous jouissions de l'une et de l'autre, ensemble et subjuguées.
À chaque fois je me demandais s'il était possible d'en faire le récit, s'il existait des mots, une narration du plaisir, ou si la jouissance échappait au langage parce qu'elle était un abandon de tout.
Quand je la quittais, je ne savais jamais si j'allais la retrouver. Si le silence allait nous ensevelir comme du sable. Nos baisers ressemblaient souvent à des adieux. »