Dialogue d’amant à amant, d’un vivant à un mort, d’un mort à un vivant. Qui est l’un, qui est l’autre ? D’autant plus difficile à dire quand confluent dans nos bouches gorgées d’herbe pourpre deux apories mêlées de temps et d’espaces. Il y a là la présence, que ravive la mémoire ; et il y a l’absence, pour l’éternité. Cependant que sur les souvenirs heureux et sensuels plane l’ombre de la douleur, la poésie érige objets du vivre au quotidien et paysages en allégories. De page en page sinue un chemin menant à l’apaisement, à une possible réconciliation avec la vie.