On peut n'avoir même pas trente ans, avoir créé une série culte, avoir déjà été qualifiée pêle-mêle de " voix d'une génération " et de " fille naturelle de Susan Sontag et de Woody Allen ", figurer dans la liste du Times des 100 personnes les plus influentes du monde, avoir vu Joyce Carol Oates chanter vos louanges, avoir décroché un contrat faramineux avec une des plus grandes maisons d'édition américaines, et pourtant être percluse de tocs, de complexes et d'angoisses existentielles.
Lena Dunham, c'est la bonne copine. Celle qui vous raconte par le menu ses plans drague foireux, ses accidents sexuels, ses premiers boulots minables. Mais Lena Dunham, c'est aussi la philosophe néoféministe qui nous explique qu'il vaut mieux pour notre santé mentale bannir à jamais le mot régime de notre vocabulaire, que dans la vie, il y a les hommes et il y a les connards, que New York est la plus belle ville du monde et qu'à la fin, puisqu'il n'y a rien, autant rigoler.