En 1967, un critique demanda à Beckett comment
aborder son oeuvre. L'écrivain, bien en mal de
répondre, évoqua tout de même comme possible
point de départ la pensée d'Arnold Geulincx (1624-1669).
Découverte en cette période décisive des
années 1930 où se forme «l'esprit beckettien» des
grands textes à venir, l'oeuvre de «ce vieux Geulincx,
mort jeune» (Molloy) va profondément marquer
Beckett, tant par l'originalité de sa pensée et la
radicalité de ses positions philosophiques que par
son «beau belgo-latin» (Murphy) qui le place au rang
des «poètes-philosophes».