Lieu de dévotion à la Vierge depuis plus de mille ans, Orcival
est un petit village du massif des Monts Dore, à une trentaine
de kilomètres de Clermont-Ferrand.
Sa basilique Notre-Dame, autrefois église paroissiale puis collégiale,
appartient à la prestigieuse famille des sanctuaires romans
d'Auvergne, au même titre que celles de Saint-Nectaire, Saint-Saturnin,
Saint-Austremoine d'Issoire et Notre-Dame-du-Port
à Clermont-Ferrand.
Edifiée dans la première moitié du XIIe siècle, l'église doit
sa remarquable sobriété et la limpidité de ses volumes
à des techniques de construction éprouvées, puisant leur principale
inspiration dans la cathédrale de Clermont de l'an Mil.
Cette architecture de lave et de lauze a été reconnue dès 1840,
et inscrite sur la première liste des Monuments Historiques.
Notre-Dame d'Orcival possède un bel ensemble de chapiteaux,
dont les références au corinthien antique sont sensibles,
vraisemblablement en raison de la proximité de deux sites galloromains
d'importance, le temple de Mercure au sommet du
Puy-de-Dôme et les thermes du Mont-Dore.
La statue de Notre-Dame d'Orcival, Vierge romane en majesté fait
l'objet d'une grande vénération à Orcival. Cette oeuvre hiératique
en bois de noyer recouverte d'argent symbolise, plus que
la maternité, l'idée théologique médiévale du «Trône de la Sagesse».
Depuis le Moyen Âge, l'endroit est demeuré un lieu de culte
et de pèlerinage important tels qu'en témoignent oeuvres et objets
du culte et de dévotion.
L'importante dévotion à la Vierge a laissé nombre d'empreintes,
de l'oeuvre au simple ex-voto, jusqu'à la procession du jour de
l'Ascension, où la Vierge et l'Enfant sont portés, parés et couronnés.