Nouveau
petit traité d'intolérance
« Le rire, c'est comme le ciel, il y a toujours
un curé autoproclamé pour tenter de vous imposer
ses propres limites. »
Le bruit des valises à roulette, c'est comme l'odeur des pets : ça
dérange tout le monde, sauf celui qui en est l'auteur. Et que dire de
cette manie des vitres teintées, comme si les gens s'intéressaient à
ce qu'il y a à l'intérieur de la voiture ? Intraitable, Charb brocarde aussi
bien le floutage des tétons à la télévision et le port du bonnet de Père
Noël au moment des fêtes que l'usage paternaliste des dictons.
De l'escroquerie du politiquement incorrect à la pauvreté du slogan
« On lâche rien » dans les manifestations, rien n'échappe à sa plume
acérée. Anecdotique ? Non, car ces scènes de la vie ordinaire sont
aussi les symptômes de la bêtise contemporaine, et, parfois, d'une
lâcheté collective que nous payons de nos idéaux.