Persuadés que nous vivons aujourd’hui une période de transition écologique, les éditeurs de cet ouvrage sont partis en quête des signes d’émergence de nouveaux rapports à la nature « éco- conscients » qui sont encore balbutiants. Et surtout peu connus. Ils ont choisi de le faire dans les campagnes : n’est-ce pas là que se trouvent les ressources naturelles les plus présentes et que la question des usages qu’en font les habitants est la plus pertinente ? Aussi, par une démarche qui rompt avec les abondantes études rurales et les plus récents travaux de prospective, ont-ils rassemblé dix études de cas, diverses mais significatives, demandant aux auteurs de repérer des comportements individuels et collectifs qui, en s’écartant de l’équivalence faite communément entre campagne, paysage et belle et bonne nature, sont des indices d’une évolution de la manière de penser et de pratiquer, c’est-à-dire d’habiter la nature dans les campagnes aujourd’hui.
Ces études de cas révèlent des initiatives individuelles, associatives et institutionnelles, témoignant de la prise de conscience qu’il faut reconsidérer les rapports de la société à la nature. Initiatives, à la vérité, peu nombreuses, disséminées et souvent mal coordonnées par manque de dispositifs démocratiques, qui relèvent pourtant des biens communs !
Destiné à la collectivité scientifique, cet ouvrage devrait aussi intéresser les décideurs agricoles, industriels, politiques, associatifs qui sont acteurs dans cette transition écologique.