À la découverte des traditions et de la culture de la Nouvelle-Calédonie.
Une nature fabuleuse, des cultures ancestrales, mais aussi une mosaïque de populations, héritage d’une histoire éminemment singulière, mêlant grandes expéditions européennes, bagne, colonisation de peuplement, exploitation minière et processus inédit d’émancipation politique : telle est la carte d’identité de cet archipel de l’océan Pacifique, au cœur de l’Océanie. Sang et cœurs se mêlent et s’emmêlent, chacun s’arrangeant avec ses entre-deux. Comme ailleurs, cette diversité est en soi un imaginaire, qui conduit à la littérature. Celle de Nouvelle-Calédonie s’inscrit dans celles du Pacifique insulaire. Pour l’heure, une souveraineté littéraire s’affirme, qui fait de cet écosystème très particulier une culture en devenir. C’es ce que nous disent les nouvelles de ce volume.
Laissez-vous emporter dans un formidable voyage grâce aux nouvelles néo-calédoniennes de la collection Miniatures !
À PROPOS DES ÉDITIONS
Créées en 1999, les éditions Magellan & Cie souhaitent donner la parole aux écrivains-voyageurs de toutes les époques.
Marco Polo, Christophe Colomb, Pierre Loti ou Gérard de Nerval, explorateurs pour les uns, auteurs romantiques pour les autres, dévoilent des terres lointaines et moins lointaines. Des confins de l’Amérique latine à la Chine en passant par la Turquie, les quatre coins du monde connu sont explorés.
À ces voix des siècles passés s’associent des auteurs contemporains, maliens, libanais ou corses, et les coups de crayon de carnettistes résolument modernes et audacieux qui expriment et interrogent l’altérité.
EXTRAIT
Les pas se sont approchés, plus rapides et plus nerveux, et puis le « toc toc » sur la porte en contreplaqué de la case s’est imposé comme un ordre :– C’est moi, Nenë, j’ai à te parler. Sa voix autoritaire ne laissait aucune place à la discussion. Il devait être quatre heures du matin ; un coup d’œil sur le cadran noir du réveil a confirmé mes craintes : trop tôt pour que ce soit une bonne nouvelle.– Oui, maman, tu as vu l’heure ? J’espère que tu n’es pas malade.– Si j’étais malade, j’irais voir un docteur. Lève-toi, j’ai à te parler.Ma mère appartient à cette génération de vieilles Kanak qui ne souffrent pas de tergiversations quand il s’agit de deuil et de cérémonies mortuaires et qui considèrent que leurs filles célibataires sont à disposition pour les corvées de la famille…