Richard, Baba, Jeanne ou Raymond ont un point commun :
ils passent le plus clair de leur temps sous terre. Lieu de
transit ou de travail, lieu de résidence ou d'asile, le métro
est leur monde, avec ses propres règles, ses sourires et ses
drames. C'est là, dans les méandres de ses tunnels, que
vivent tous ceux qui, pour de bonnes ou de mauvaises
raisons, ne croisent plus la lumière du jour. Chômeurs ou
maris plaqués, taquineurs de bouteilles, philosophes ou
paumés, ils sont le peuple d'en bas, ceux dont le pied a
glissé du dernier barreau de l'échelle. Le trente-sixième
dessous dont Bernard Ollivier a fait quinze récits, drôles,
attachants, tendres et tristes, comme autant de regards
sur ceux qu'on ne voit plus.