Bien qu'il ait consacré les dix dernières années de sa vie au journalisme
politique, la renommée littéraire de Lu Xun repose essentiellement sur
ses nouvelles et poèmes en prose. Publiés de son vivant dans trois recueils :
Cris (1923), Errances (1926) et Mauvaises herbes (1927), ils permettent
de retracer son itinéraire depuis la lucidité combative du 4 mai 1919
jusqu'aux doutes éthiques sur la pratique de la littérature, en passant
par une confrontation radicale au néant et aux ténèbres dans sa poésie.
"Je ne voulais pas infecter de cette solitude que j'avais trouvée si amère
une jeunesse qui, comme moi du temps où j'étais jeune,
était en plein milieu d'un beau rêve."