Du « choc des civilisations » au « grand remplacement » en passant par « la guerre contre le terrorisme » et la chasse aux « islamo-gauchistes », les obsessions identitaires polluent le débat politique français. Il est pourtant possible d'arracher l'identité aux identitaires afin de la mettre au service d'un projet émancipateur ! Dans cet ouvrage iconoclaste. Régis Meyran démontre comment l'identité, qui est le socle du nationalisme français et du suprémacisme blanc aux États-Unis, peut aussi, paradoxalement, être un point d'appui pour les nouveaux mouvements féministes et antiracistes. Car l'identité, notion complexe, peut être inclusive ou exclusive.
Depuis deux décennies, en France, c'est la vision fermée de l'identité qui s'impose ostensiblement dans le débat public, tandis que tes tenants de l'identité émancipatrice sont inaudibles ou diabolisés.
Le retour à une vision du monde binaire et guerrière, où l'adversaire est perçu en fonction de l'essence (imaginaire) qu'on lui assigne et non en fonction de ses opinions politiques, sape les fondements de la démocratie. Il est urgent d'analyser le phénomène pour s'en prémunir.