
La fin des guerres civiles avait rendu à Rome
une prospérité oubliée depuis longtemps. Si,
dans les quatre livres des Odes, Horace chante
Rome et sa grandeur, s'il constate les bénéfices
de la politique d'Auguste et loue la pacification
de l'Italie, il chante aussi la douceur de l'amitié,
le bonheur d'une vie simple, à l'abri des tentations
de l'ambition ou de la richesse.
Se plaçant lui-même sous la protection de
Mercure, l'inventeur de la lyre, Horace apparaît
comme le poète qui réinventa le lyrisme à
Rome, qui sut, avec audace et virtuosité, adapter
la lyrique éolienne aux cadences spécifiques
de la langue latine, qui fit de son oeuvre
poétique, comme il le dit lui-même, «un
monument plus durable que l'airain...».
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