De retour de la guerre de Troie, Ulysse erre pendant dix ans avant de regagner l'île d'Ithaque.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des prisonniers tentent, avec des bonheurs divers, de rejoindre leur patrie.
Prisonniers de guerre ou héros légendaire, tous affrontent les mêmes périls. Le camp de concentration de Rawa-Ruska où sont déportés les évadés repris est la grotte du Cyclope. Telles Scylla et Charybde, les schupos surgissent inopinément sur les chemins de la liberté. En 1945, dans un hôtel particulier de Prague, un évadé fait le même récit qu'Ulysse dans le palais d'Alkinoos. Les situations sont semblables. Seuls, les noms diffèrent. Les filles de rois ou les déesses de rencontre ne s'appellent pas Nausicaa ou Calypso, mais Frania et Elisabeth.
Entre les mains de l'Histoire ou entre celles des dieux, plus de vingt-cinq siècles auparavant, la condition humaine est inchangée, fragile et inconsidérément ballottée par les vents furieux échappés d'une outre d'Eole malencontreusement ouverte.
«L'Odyssée» est de tous les temps. Elle est une aventure éternelle.