Les écureuils sont gros. Bientôt arrive l'hiver.
Il y a quelque chose de frénétique dans le vol des oiseaux.
Les ombres des ailes s'impriment et s'effacent de façon Erratique sur le petit toit du porche
Que je regarde de ma fenêtre, comme pour
Revenir sans cesse sur ce qui vient d'être dit.
Comment comprendre ce que les choses simples semblent nous dire ? Y a-t-il un sens quelque part ? Un sens que les humains pour raient décider d'instaurer entre eux pour aider le monde ? David Ferry se situe toujours au seuil d'un possible qui ne se dévoile pourtant jamais. À l'avant, à la proue, au-dessus d'un abîme aussi bien. C'est l'une des raisons de la force immédiate de ses poèmes un autre monde, parallèle au nôtre, nous côtoie : les Anciens déléguaient à quelques élus - des fous de préférence - le pouvoir exorbitant d'être la voix des dieux. D'où parlent les morts ? Quelle est cette contrée, si proche, si mystérieuse, dans laquelle ils existent encore ? Cette question sans réponse est au centre de la poésie de Ferry, au coeur du rythme et des sonorités qui fonctionnent et battent comme le pouls du monde.