Ourika, Édouard, Olivier ou le Secret, Le Moine du Saint-Bernard, En Bretagne, Le Paria
Dans les années 1820, des romans atypiques envahissent les étals des libraires et rencontrent un succès fulgurant. Histoires sentimentales et tragiques, amours contrariées, injustices sociales... Qui donc est cet auteur qui ne veut pas dire son nom ? C'est une femme, la duchesse de Duras (1777-1828), célèbre salonnière et amie de Chateaubriand, qui est à l'origine de ces best-sellers, bientôt traduits et imités dans toute l'Europe. Imprégnée des idéaux révolutionnaires, convaincue de l'égalité des êtres humains, favorable à la liberté d'expression et à l'abolition de l'esclavage, Claire de Duras est, à contre-courant de son temps, une femme de tolérance et de progrès. Elle met en scène des êtres animés par la passion et arrêtés dans leur élan ; des exilés, des étrangers, des parias. Elle montre que les différences de classe, de genre et de couleur de peau ne peuvent être des freins à l'épanouissement de l'individu et de la société.
En avance sur son époque, au sommet de sa gloire il y a deux cents ans, il est temps de redécouvrir cette romancière injustement effacée de l'Histoire.