Ombres et lumières du mal
Hommes de dieux ou laïcards, sorcières cramées et soldats du bien, délivrez- vous du mal ! Qui engage une lutte du bien contre le mal ne dit pas ce qu'« est » celui-ci, ni de quelle manière il « est ». Le livre de Wodzinki montre les difficultés qu'il y a à le définir. Quand on l'évoque, ce n'est jamais de lui qu'on parle. Seul s'entend ce qui le rappelle ou le démarque.
Le livre se compose de deux parties. Un premier faite de chapitres consacrés au thème du mal dans l'histoire de la pensée occidentale, de Platon à Lévinas et Heidegger. Il y apparaît moral et démoniaque, humain et inhumain, radical et banal, transcendantal et immanent, comme excès et absence, paradoxe et absurde, crime et châtiment, destin et fortuit, injustifiable et déjà là, fondement d'une expérience humaine subie ou infligée.
Le travail philosophique de Wodzinski s'effectue cependant davantage dans des « fragments » où il élabore un langage phénoménologique personnel. Il ne s'agit pas pour lui d'élaborer une théorie mais de rendre compte de ce qu'il advient du langage lorsqu'il est question de parler du mal.