Téder, de son nom d'état civil Charles Henry Détré, découvrit la Franc-Maçonnerie en Angleterre. Dès lors, il s'intéressa aux rivages de l'occultisme, au monde initiatique, et aux arcanes ésotériques, et cette découverte le ramena à de plus positives opinions sur la Maçonnerie dont il devint un fervent zélateur. Certes, ce sera - à la vie à la mort - un plaidoyer pour des rameaux très particuliers, marginaux diront certains, qui le conduiront à jouer un rôle de premier plan dans le cadre du rite primitif et originel swedenborgien : il sera tout autant attiré par la Maçonnerie dite égyptienne, sous les auspices du rite de Memphis Misraïm. Mais avant même d'entrer en Maçonnerie, Téder s'était lié d'amitié avec Papus, le chef de file des occultistes de la Belle Époque ; très vite il apporta sa contribution à la revue l'Initiation, n'hésitant pas à polémiquer aussi bien avec John Yarker (Grand Hiérophante des rites maçonniques égyptiens), qu'à dénoncer les « dérives » des Francs-Maçons français - en particulier ceux du Grand Orient de France - à qui il reprochait un manque de culture initiatique, et une absence de légitimité.
Initié en Maçonnerie, sans doute en 1906, dans la loge Humanidad qui conférait les grades symboliques du rite écossais, à Paris, loge qui tenait sa filiation d'une patente délivrée à Papus (Gérard Encausse) par Villarino del Villar, Téder se plongea dans maintes archives et donna le fruit de ses fastidieuses et érudites recherches à la revue l'Initiation (après lecture en loge) sous le titre explicite Origines réelles de la Franc-Maçonnerie. Ce sont ces articles que nous reproduisons ici, in extenso. Suivent d'autres documents, classés sous l'appellation Feuilles Maçonniques, petites questions d'histoire. Il s'agit là de textes rares que toute personne éprouvant un intérêt pour l'histoire de la Franc-Maçonnerie devrait consulter.