Souvent glaçantes, ces nouvelles dialoguées mettent en scène des duos qui ne parlent plus le même langage. Un grand-père et son fils, une mère et sa fille, deux amis, des couples souvent, que la proximité de la mort rend étrangers, enferme en eux-mêmes, englués dans un discours parfois absurde. Ou alors c'est le temps qui a passé, qui a creusé un vide que les mots échoueront à combler, donnant tout juste l'illusion de frêles passerelles que le premier coup de vent disperse. Jean-Claude Martin, poète et dramaturge, maîtrise à la perfection le pouvoir des mots, surtout quand, ne disant plus rien, ils disent l'essentiel.