Oser le tragique
Notre époque a-t-elle perdu le sens du tragique ? Elle se veut émancipée, mais elle s'enferme dans le fatalisme. Les difficultés de la vie conduisent au repli sur soi, à l'isolement, à l'angoisse voire à la dépression. Or, notre liberté s'édifie sur un terrain parfois douloureux. Vouloir le fuir, rechercher à tout prix le bien-être, c'est la perdre.
Écoutons donc Shakespeare, Dostoïevski et Bernanos, nous intime Jacques Arènes. Dans sa pratique et son accompagnement de patients confrontés à la noirceur de l'existence, lui-même s'appuie sur ces trois auteurs comme des guides. Les grands textes tragiques, nous dit-il, donnent les clés pour penser la fragilité de la vie ; ils nous invitent à réagir pour agrandir le monde, ils nous offrent la force et l'énergie pour aller de l'avant et rebondir.
Et si le tragique était un outil essentiel de tout travail sur soi ?
Une réflexion passionnée pour reprendre le contrôle de sa vie, se retrouver et être pleinement libre.