«Difficile de vivre dans un monde où les amoureux n'osent avouer leur amour - leurs amours - qu'après avoir réussi dans la société qu'ils ont essayé de dégoûter de tout amour.
Aimer la littérature, c'est être persuadé qu'il y a toujours une phrase écrite qui nous re-donnera le goût de vivre, si souvent en défaut à écouter les hommes. Soi-même, entre autres.»
G. P.
A la suite des deux premiers volumes des Papiers collés, voici le troisième, posthume, composé comme d'habitude de réflexions, fragments, aphorismes, esquisses de journal, lettres, où viennent s'intercaler des portraits (écrivains, hommes de théâtre et hommes de la rue) et des poèmes ou montages de poèmes.
A sa manière, Perros parle de tout, et rien de ce qu'il dit ne tombe à côté. Au contraire, il y a dans ces pages une exactitude, un accent, qui ne laissent pas le lecteur tout à fait pareil à lui-même, après les avoir lues. Le ton, qui peut être âpre ou drôle, est toujours d'une rare gravité. La générosité, la tendresse, la droiture ne sont jamais démenties.
A coup sûr, un livre «de chevet».