Les rapports entre religions et politique doivent être repris. Les phénomènes de radicalisations y incitent, de même que les difficultés à reconnaître des traditions de religion et de culture différentes, et à en penser une fécondité possible. Le politique a ainsi trop connu un espace républicain voulu homogène et des individus déculturés, ignorant les réalités intermédiaires où se font et se défont les identités individuelles et collectives. De leur côté, les religions ont à réfléchir à nouveaux frais à ce qui les légitime et à leur rapport au social, et de ce fait à sortir de la seule mise en avant de ce qui les fonde et les autorise.
Le présent ouvrage donne des pièces de ce dossier, où sont en jeu le monde et le social en leur sécularité et leurs pluralités. S’y propose un pas-en-arrière permettant d’ouvrir des problématiques et la réflexion, à contre-courant de qui s’impose communément. Il met ainsi en exergue une tendance postmoderne des religions à se laisser enfermer dans un repli communautariste en auto-référence, et donne à penser des postures et des pistes (Certeau, Barth, Levinas), prometteuses ou égarantes, mais toutes significatives.