Des mélodies douces-amères, des variations infimes mais infinies sur la peine de vivre, sur le malentendu d'amour, sur les mécomptes de soi amusés, pas même amers, sur le rien qu'on ne sait pas comment fuir, mais qu'on ne fuit pas sans risque, parce que la déception est inhérente à toute fuite, et parce que le malentendu alors n'en est que plus épais.
Tout, dans Par-dessus tête, est d'un humour modeste et triste, léger et incrédule, sans reproche aucun, sans plainte non plus - délicat à l'extrême. On y rit (d'un rire léger) du fait qu'il faille être deux dans l'amour et qu'il y en ait toujours un de trop ; de ce qu'il n'arrive rien (constante de ces mélodies) ou que ce qui arrive soit arrivé pour rien (sinon pour se retrouver vite un peu plus seul) ; de ce que chacun soit deux, deux au moins, ce qui complique encore considérablement l'équation amoureuse. Heureusement, écrit Jean-Paul Curnier, « Rien n'arrive ! Et ça arrive souvent ! »
Par-dessus tête est constitué de tous les textes « littéraires » de Jean-Paul Curnier, inédits ou devenus introuvables.