Le présent ouvrage aborde, à la suite d'un premier volume
exclusivement théorique sur la question, le problème de la
représentation dans le vaste champ des littératures à partir de leurs
pratiques fictionnelles sans exclusives de continents ni d'époques.
L'objectif initial était de restreindre le sens du mot à sa valeur
ludique pour ne pas en faire un concept de reproduction tirant son
fondement et sa légitimation de l'antique mimesis, sa logique du
réalisme balzacien et son procédé d'une description qui ne pouvait
vouloir dire "ce qui est dessiné par la scription c'est-à-dire par
l'écriture". Certains travaux ont néanmoins tenu à apporter une
certaine contestation théorique en s'en tenant à ce que le concept a
encore de re-présentation alors que tout leur imposait de n'y voir
que de la présentation. Mais ainsi va la science, c'est bien connu.
Dans tous les cas, on observe que se sont retrouvées ici, peut-être
malgré elles et comme il fallait bien s'y attendre, des
perspectives aussi éloignées que proches : médiologie,
psychanalyse, phénoménologie... qui toutes ensemble nous
renvoient heureusement à une certaine unité autour de la question
des dispositifs et surtout de celle relative à la sémiophysique de
René Thom qui autorise des pistes nouvelles de recherche et où
quelques chercheurs ont notablement trouvé leurs sources
d'inspiration. Le concept est donc parcouru en ce qu'il a de
diversité et de proximité étant entendu qu'il est sans doute un des
concepts les plus revisités aujourd'hui.