Quatre chemins mènent de quatre métropoles à la petite maison de lierre et de papier où Jean-Benoît Puech s'entretient depuis trente ans avec un écrivain de son invention, Benjamin Jordane, lui-même amateur de masques et de passages secrets.
Pour nous, il écarte maintenant les rideaux d'une bibliothèque de rêve, il pousse les portes de son laboratoire central et romanesque, il ouvre la barrière du jardin de l'enfance où quelques souvenirs sont restés cachés parmi les hautes herbes.
Pièces décolorées d'un puzzle interminable, billes d'agate, frêles mais fidèles figurines d'un monde disparu, ce sont autant de reliques qui viennent servir la reconstitution d'un roman familial dans une véranda de province ou sur la page aux lignes claires.
Mais en même temps, dans ces quatre causeries savantes et enjouées, par un nouveau tour d'écrou, l'auteur semble inventer de nouveaux mystères, pour l'amusement lucide de ses fidèles interlocuteurs comme de ses nouveaux lecteurs.