Au terme de l'ascension qui a conduit Dante du purgatoire à l'éden, la figure de Béatrice est apparue, lumière vivante destinée à le faire entrer dans un monde radieux de chants et de danses et où les notions d'espace et de temps telles que nous les concevons n'existent plus : le Paradis, dernier volet de La Divine Comédie, est cette représentation de l'éternité à laquelle le poète aspire et à l'expérience de laquelle il convie tous les humains. Ce non-lieu/non-temps est peuplé, comme dans les deux précédentes cantiche, de personnages qui l'aident à franchir les dernières étapes du voyage par leurs récits, questions ou réponses, ainsi que d'anges qui l'entourent de leur scintillement cependant que Béatrice sourit et brille d'un éclat de plus en plus intense au fur et à mesure de l'avancée, jusqu'à l'ultime vision et la contemplation de « l'Amour qui meut le Soleil et les étoiles ».