Début des années 2000. Un homme, la quarantaine, célibataire, se rend dans la maison de son père qui vient de mourir et dont il n'avait plus de nouvelles depuis longtemps.
En triant ses affaires, il tombe sur des textes de sa propre plume, écrits lorsqu'il débutait dans le journalisme. Des portraits d'hommes et de femmes confrontés à la solitude, phénomène sur lequel il enquêtait alors.
Des piliers de comptoir, un chômeur qui n'a su plaire à aucune femme, un sans domicile fixe qui a joué de malchance, un jeune qui a sombré dans l'alcool, une institutrice qui collectionne les aventures sans lendemain, un agriculteur pris dans la glaise du monde ancien... En relisant ces portraits, le narrateur s'interroge : pourquoi son père les avait-il conservés et si patiemment annotés ?
D'une écriture précise, à la sensibilité rehaussée de pudeur, Yves Harté rend ces êtres abandonnés bouleversants et leur offre l'attention dont la société moderne les a privés.