En prenant le parti du réel malgré tout, en faisant le pari qu'il
ne se réduit pas à «la force des choses» et à l'imposante «réalité»,
l'ouvrage tente à la fois de décrire des choses perçues et
vécues («Pinces à linge», «Pendule», «Miroirs», «Écrans»,
«Pressoirs», «Stylo-crayon»...) et de faire apercevoir en elles
le réel universel, le réel intraitable, imparable et intotalisable.
Ce que nous ne pouvons complètement rassembler peut au
moins être analysé en distinguant des aspects ou aperçus du réel
(du réel appréhendé tour à tour comme changement, comme
manifestation ou réserve, comme consistance, comme effectuation,
comme indistinction troublante, comme rapport de force
éprouvant...). Sans perdre de vue la diversité et la singularité des
choses du monde.
Comment devenir partie prenante du réel sans se soumettre à
la réalité et sans chercher vainement à s'en affranchir ? Comment
(se) réaliser dans tous les sens du terme ?