Le point de vue des éditeurs
Partir, rester, revenir - une trilogie, une Odyssée moderne, dont le personnage principal est un Iranien contemporain avec pour tout bagage son destin tragique, ses méditations et son idée ancestrale du jardin. Un Ulysse de notre temps avec, dans son sillage, une cohorte d'autres protagonistes aux rêves brisés, au temps ruiné, d'exilés ayant pour seule terre d'accueil le pays du « non-où », ou ce mundus imaginalis, si cher aux mystiques.
Un triptyque, dont l'auteur, le narrateur et le personnage central ne font qu'un. Dans le premier volet, Partir, le narrateur sort de chez lui à l'aube pour se rendre à Londres, mais, en fait, c'est à un départ sur les chemins de l'errance, aussi bien dans l'espace que dans le temps, entre le passé et le présent, souvenirs et réalité, qu'il va convier le lecteur. Dans le deuxième volet, Rester, installé dans un atelier d'artiste, il converse avec un ami peintre qui ne crée sur la toile que des jardins calcinés. La peinture, la philosophie, la poésie, comme l'unique jardin dans lequel l'auteur peut trouver refuge. Enfin, le troisième volet, Revenir, dans lequel le narrateur revient dans la ville de son enfance, Ispahan, à la recherche d'un ami perdu de vue et d'une toute jeune prostituée à peine connue. Comme celui de Télémaque, ce voyage ne peut avoir lieu que dans le rêve ou dans le sommeil, l'habituelle allégorie de la mort...
Au bout du compte, un parcours initiatique dans lequel l'auteur s'est « éveillé dans le rêve du temps ».