Depuis quelques années, la question des liens entre les partis socialistes et leur électorat ouvrier attire beaucoup l’attention. S’appuyant sur de nombreuses données d’enquêtes électorales, cet ouvrage apporte une réponse fouillée à cette problématique. Adoptant une perspective empirique large, il retrace dans une première partie l’évolution du vote ouvrier et de la composition de classe des partis socialistes dans cinq pays. Si un déclin du soutien électoral des travailleurs manuels et des travailleurs des services peut être constaté, il n’en demeure pas moins que l’opposition entre ouvriers et possédants continue de structurer le vote socialiste. Dans une deuxième partie, le livre propose un tour d’horizon des différentes explications de la baisse du vote ouvrier socialiste. Il démontre que c’est du côté du positionnement et de l’appel des partis politiques qu’il faut chercher la clé de ces mutations. L’ouvrage fournit des résultats importants pour la sociologie électorale et apporte un éclairage nouveau sur les dynamiques du clivage de classe. Il constitue un outil précieux pour les chercheurs et citoyens intéressés à mieux comprendre les bases sociales de la politique, à une période marquée par un accroissement des inégalités.