Lorsque je suis arrivé ici, j'étais un homme mort. Il me semblait « détruit à jamais, le monde merveilleux », et je ne voyais pas d'issue à ce champ de ruines où grouillaient encore les hyènes du champ de bataille, les chacals du mensonge et les serpents qui se repaissent de la pourriture. Comme beaucoup d'autres je déambulais dans une sorte de rêve éveillé, un cauchemar ; dans les villes, on continuait de tirer et de crier, et il me semblait bien avoir compris une chose : ce n'est pas avec des coups de feu et des cris que l'on sauvera l'humanité.