Muriel, jeune fille qui veut « tout savoir, tout goûter, tout sentir », s'est tissé une peau de lumière avec les histoires qu'elles a lues, entendues, inventées. Changer de peau est son jeu favori : dans son univers de fiction, toutes les expériences sont possibles. Le jour où elle quitte l'intimité de ses jeux, tout bascule. Confrontée au désir des autres, au pouvoir, au mensonge, elle assiste, impuissante et seule, à l'usure de cette peau, qui se déchire et dont chacun veut un morceau. Commence une quête qui lui fera traverser la ville et l'obscurité à la recherche d'une nouvelle peau.
Peau de louve, c'est l'histoire d'une réparation. Comment se reconstruire quand on a perdu l'image de soi, quand le monde, autour, n'est que malentendus et rapports de force, quand nos valeurs se retournent contre nous ? Que faire, quand on ne peut plus avancer et qu'on refuse de se laisser mourir ? Où retrouver le plaisir et la confiance dans le lien ?
Dans ce récit en vers, Veronika Mabardi continue d'explorer les thèmes chers à son écriture : la perte des mots et la parole qui guérit, le rapport à la forêt, les métamorphoses, l'importance de se fier à son instinct.
Alexandra Duprez l'accompagne de ses huiles sur carton. Leurs univers se croisent à merveille et une véritable connivence formelle se construit, entre elles deux, au fil des livres et du temps.