La quarantaine de grands
reportages qu'a publiés
Yachar Kemal de 1951
au milieu des années 70,
pour l'essentiel dans le grand quotidien Cumhuriyet,
font partie intégrante de son oeuvre littéraire, tendue
entre la réalité sociale et le conte, entre l'histoire et le
mythe. Mais, contrairement à ses fameux romans parus
chez Gallimard, ils demeuraient méconnus en France.
En voici huit, choisis par l'auteur, à commencer par
son premier succès de reporter, «Pêcheurs d'éponges»,
paru peu après Mèmed le Mince (1955). Ils constituent
un rare témoignage sur la Turquie rurale et urbaine
de ces années de transition. Ils font écho à ses fictions,
qu'ils éclairent. Ils se lisent comme un roman.