L'enseignement technique (technologique) est un parent pauvre de l'enseignement ; distinct de l'enseignement professionnel en France mais évoluant vers une fusion en Belgique, il devient de plus en plus une filière de relégation.
Les entreprises ont un réel besoin de techniciens bien formés mais les jeunes sont démotivés et désertent ces sections. Ils choisissent les filières plus faciles de l'enseignement professionnel. De plus, on ne trouve plus de candidats professeurs de cours techniques, peut-être est-ce dû au climat d'incivilité qui se généralise depuis l'obligation scolaire jusqu'à dix-huit ans ? peut-être est-ce dû aux méthodes d'enseignement non adaptées à un public parfois un peu «fâché» avec l'école traditionnelle et l'enseignement magistral ?
Il existe pourtant une méthodologie spécifique de l'enseignement technique faite d'alternance théorie/pratique et de relation pédagogique. Toutes les méthodes d'éducation active y trouvent leur raison d'être (pédagogie différenciée, pédagogie du projet, pédagogie institutionnelle...) avec les finalités de l'acquisition d'un savoir-faire en lien avec un savoir-être.
Dans la mouvance actuelle de la résistance à la mondialisation financière, l'école technique doit rester un service public ; la culture et l'esprit critique ne peuvent s'acquérir que par la fréquentation d'une école progressiste au service des apprenants.