Sous des apparences nonchalantes, Antoine de Rivarol dissimulait une pénétration peu commune.
Ces Pensées diverses, publiées ici pour la première fois d'après les Carnets autographes, nous révèlent l'envers secret du personnage, qui juge les hommes d'un regard d'autant plus perçant qu'il est sans illusions. Sous le scintillement des traits d'esprit, se développe par touches successives une réflexion sur la vaine liberté de l'être et l'inconsistance des choses.
Ces pensées sont complétées par deux textes. Le Discours sur l'universalité de la langue française - commandé et couronné par l'Académie de Berlin -, est une réflexion subtile sur le génie de notre langue. La Lettre sur le globe aérostatique atteste l'intérêt d'un homme des Lumières pour les progrès techniques.
Rivarol nous intéresse toujours parce qu'il témoigne d'une époque gonflée comme une montgolfière d'illusions et de gaieté. Il peut, bien plus encore, nous fasciner par les coups d'oeil qu'il jette vers le vide.